Le Prince Zerbln est une
peinture
tre`s-spirituelle de l'e?
Madame de Stael - De l'Allegmagne
Le sujet de cette pie`ce semble plus inge? nieux que populaire;
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? DE LA COME? DIE. 319
niais les sce`nes merveilleuses y sont me^le? es et varie? es avec tant
d'art, qu'elle amuse e? galement toutes les classes de spectateurs.
La nouvelle e? cole litte? raire, en Allemagne, a un syste`me sur la
come? die comme sur tout le reste; la peinture des moeurs ne suf-
lit pas pour l'inte? resser, elle veut de l'imagination dans la con-
ception des pie`ces et dans l'invention des personnages; le mer-
veilleux, l'alle? gorie, l'histoire, rien ne lui parai^t de trop pour di-
versifier les situations comiques. Les e? crivains de cette e? cole
ont donne? le nom de comique arbitraire a` ce libre essor de tou-
tes les pense? es, sans frein et sans but de? termine? . Ils s'appuient
a` cet e? gard de l'exemple d'Aristophane, non assure? ment qu'ils
approuvent la licence de ses pie`ces, mais ils sont frappe? s de la
verve de gaiete? qui s'y fait sentir, et ils voudraient introduire chez
les modernes cette come? die audacieuse qui se joue de l'univers,
au lieu de s'en tenir aux ridicules de telle ou telle classe de la
socie? te? . Les efforts de la nouvelle e? cole tendent, en ge? ne? ral, a`
donner plus de force et d'inde? pendance a` l'esprit dans tous les
genres, et les succe`s qu'ils obtiendraient a` cet e? gard seraient une
conque^te, et pour la litte? rature, et plus encore pour l'e? nergie
me^me du caracte`re allemand, mais il est toujours difficile d'influer
par des ide? es ge? ne? rales sur les productions spontane? es de l'ima-
ginatioa ; et de plus, une come? die de? magogique comme celle
des Grecs ne pourrait pas convenir a` l'e? tat actuel de la socie? te?
europe? enne.
Aristophane vivait sous un gouvernement tellement re? publi-
cain, que l'on y communiquait tout au peuple, et que les affaires
d'E? tat passaient facilement de la place publique au the? a^tre. Il
vivait dans un pays ou` les spe? culations philosophiques e? taient
presque aussi familie`res a` tous les hommes que les chefs-d'oeu-
vre de l'art, parce que les e? coles se tenaient en plein air, et que
les ide? es les plus abstraites e? taient reve^tues des couleurs bril-
lantes que leur pre^taient la nature et le ciel. Mais comment re-
cre? er toute cette se? ve de vie, sous nos frimas et dans nos mai-
sons? La civilisation moderne a multiplie? les observations sur
le coeur humain: l'homme connai^t mieux l'homme, et l'a^me,
pour ainsi dire disse? mine? e, offre a` l'e? crivain mille nuances
nouvelles. La come? die saisit ces nuances, et quand elle peut
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? 320 DE LA COMEDIE.
les faire ressortir par des situations dramatiques, le spectateur
est ravi de retrouver au the? a^tre des caracte`res tels qu'il en peut
rencontrer dans le monde; mais l'introduction du peuple dans
la come? die, des choeurs dans la trage? die, des personnages alle? -
goriques, des sectes philosophiques, enfin de tout ce qui pre? -
sente les hommes en masse, et d'une manie`re abstraite, ne sau-
rait plaire aux spectateurs de nos jours. Il leur faut des noms
et des individus; ils cherchent l'inte? re^t romanesque, me^me dans
la come? die, et la socie? te? sur la sce`ne.
Parmi les e? crivains de la nouvelle e? cole, Tieck est celui qui a
le plus le sentiment de la plaisanterie; ce n'est pas qu'il ait fait
aucune come? die qui puisse se jouer, et que celles qu'il a e? crites
soient bien ordonne? es, mais on y voit des traces brillantes d'une
gaiete? tre`s-originale. D'abord il saisit d'une fac? on qui rappelle la
Fontaine les plaisanteries auxquelles les animaux peuvent don-
ner lieu. Il a fait une come? die intitule? e le Chat botte? , qui est
admirable en ce genre. Je ne sais quel effet produiraient sur la
sce`ne des animaux parlants; peut-e^tre est-il plus amusant de se
les figurer que de les voir: mais toutefois ces animaux person-
nifie? s, et agissant a` la manie`re des hommes, semblent la vraie
come? die donne? e par la nature. Tous les ro^les comiques, c'est-a`-
dire , e? goi? stes et sensuels, tiennent toujours en quelque chose
de l'animal. Peu importe donc si dansla come? die c'est l'animal
qui imite l'homme, oul'homme qui imite l'animal.
Tieck inte? resse aussi par la direction qu'il sait donner a` son
talent de moquerie : il le tourne tout entier contre l'esprit cal-
culateur et prosai? que; et comme la plupart des plaisanteries de
socie? te? ont pour but de jeter du ridicule sur l'enthousiasme, on aime l'auteur qui ose prendre corps a` corps la prudence, l'e? >
goi? sme, toutes ces choses pre? tendues raisonnables, derrie`re
lesquelles les gens me? diocres se croient en su^rete? , pour lancer
des traits contre les caracte`res ou les talents supe? rieurs. Ils s'ap-
puient sur ce qu'ils appellent une juste mesure, pour bla^mer
tout ce qui se distingue; et tandis que l'e? le? gance consiste dans
l'abondance superflue des objets de luxe exte? rieur, on dirait que
cette me^me e? le? gance interdit le luxe dans l'esprit, l'exaltation
dans les sentiments, enfin tout ce qui ne sert pas imme? diate-
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? DE LA COME? DIE. 33)
meut a` faire prospe? rer les affaires de ce monde. L'e? goi? sme mo-
derne a l'art de louer toujours dans chaque chose la re? serve et la
mode? ration, afin de se masquer en sagesse, et ce n'est qu'a` la
longue qu'on s'est aperc? u que de telles opinions pourraient bien
ane? antir le ge? nie des beaux-arts, la ge? ne? rosite? , l'amour et la
religion :que resterait-il apre`s, qui valu^t la peine de vivre!
Deux come? dies de Tieck, Octavien, et le Prince Zerbin,
sont l'une et l'autre inge? nieusement combine? es. Un fils de l'em-
pereur Octavien(personnage imaginaire, qu'un conte de fe? es place sous le re`gne du roi Dagobert) est e? gare? , encore au ber-
ceau, dans une fore^t. Un bourgeois de Paris le trouve, l'e? le`ve
avec son propre fils, et se fait passer pour son pe`re. A vingt
ans, les inclinations he? roi? ques du jeune prince le trahissent
dans chaque circonstance, et rien n'est plus piquant que le con-
traste de son caracte`re et de celui de son pre? tendu fre`re, dont
le sang ne contredit point l'e? ducation qu'il a rec? ue. Les efforts
du sage bourgeois pour mettre dans la te^te de son fils adoptif
quelques lec? ons d'e? conomie domestique, sont toute fait inuti-
les: il l'envoie au marche? , pour acheter des boeufs dont il a
besoin; le jeune homme, en revenant, voit, dans la main d'un
chasseur, un faucon; et, ravi de sa beaute? , il donne les boeufs
pour le faucon, et revient tout fier d'avoir acquis, a` ce prix, un
tel oiseau. Une autre fois, il rencontre un cheval dont l'air mar-
tial le transporte: il veut savoir ce qu'il cou^te, on le lui dit;
et, s'indignant de ce qu'on demande si peu de chose pour un
si bel animal, il en paye deux fois la valeur.
Le pre? tendu pe`re re? siste longtemps aux dispositions naturel ? les du jeune homme, qui s'e? lance avec ardeur vers le danger et
la gloire; mais lorsque enfin on ne peut plus l'empe^cher de
prendre les armes contre les Sarrasins qui assie? gent Paris, et
que de toutes parts on vante ses exploits, le vieux bourgeois, a`
son tour, est saisi par une sorte de contagion poe? tique; et rien
n'est plus plaisant que le bizarre me? lange de ce qu'il e? tait et de
ce qu'il veut e^tre, de son langage vulgaire et des images gigan-
tesques dont il remplit ses discours. A la fin, le jeune homme
est reconnu pour le fils de l'empereur, et chacun reprend le rang
qui convient a` son caracte`re. Ce sujet fournit une foule de
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? 322 DE LA COME? DIR.
sce`nes pleines d'esprit et de vrafcomique; et l'opposition entre
la vie commune et les sentiments chevaleresques ne saurait
e^tre mieux repre? sente? e.
Le Prince Zerbln est une peinture tre`s-spirituelle de l'e? ton-
nement de toute une cour quand elle voit dans son souverain
du penchant a` l'enthousiasme, au de? vouement, a` toutes les no-
bles imprudences d'un caracte`re ge? ne? reux. Tous les vieux cour-
tisans soupc? onnent leur prince de folie, et lui conseillent de
voyager, pour qu'il apprenne comment les choses vont partout
ailleurs. On donne a` ce prince un gouverneur tre`s-raisonnable,
qui doit le ramener au positif de la vie. Il se prome`ne avec son
e? le`ve dans une belle fore^t, un jour d'e? te? , lorsque les oiseaux se
font entendre, que le vent agite les feuilles, et que la nature
anime? e semble adresser de toutes parts a` l'homme un langage
prophe? tique. Le gouverneur ne trouve dans ces sensations va-
gues et multiplie? es, que de la confusion et du bruit; et lors-
qu'il revient dans le palais, il se re? jouit de voir les arbres trans-
forme? s en meubles, toutes les productions de la nature asser-
vies a` l'utilite? , et la re? gularite? factice mise a` la place du mou-
vement tumultueux de l'existence. Les courtisans se rassurent
toutefois, quand, au retour de ses voyages, le prince Zerbin,
e? claire? par l'expe? rience, promet de ne plus s'occuper des beaux-
arts, de la poe? sie, des sentiments exalte? s, de rien enfin qui ne
tende a` faire triompher l'e? goi? sme sur l'enthousiasme.
Ce que les hommes craignent le plus, pour la plupart, c'est
de passer pour dupes, et il leur parai^t beaucoup moins ridicule
dese montrer occupe? s d'eux-me^mes dans toutes les circonstances,
qu'attrape? s dans une seule. Il y a donc de l'esprit, et un bel
emploi de l'esprit, a` tourner sans cesse en plaisanterie tout ce
qui est calcul personnel, car il en restera toujours bien assez
pour faire aller le monde, tandis que jusqu'au souvenir me^me
d'une nature vraiment e? leve? e, pourrait bien, un de ces jours,
disparai^tre tout a` fait.
On trouve dans les come? dies de Tieck une gaiete? qui nai^t des
caracte`res, et ne consiste point en e? pigrammes spirituelles; une
gaiete? dans laquelle l'imagination est inse? parable de la plaisante-
rie; mais quelquefois aussi cette imagination me^me fait dispa-
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? DE LA COMEDIE. 323
rai^trele comique, et rame`ne la poe? sie lyrique dans les sce`nes
ou` l'on ne voudrait trouver que des ridicules mis en action. Rien
n'est si difficile aux Allemands que de ne pas se livrer dans tous
leurs ouvrages au vague dela re^verie, et cependant la come? die
et le the? a^tre en ge? ne? ral n'y sont gue`re propres; car de toutes
les impressions, la plus solitaire, c'est pre? cise? ment la re^verie;
a` peine peut-on communiquer ce qu'elle inspire a` l'ami le plus
intime : comment serait-il donc possible d'y associer la multi-
tude rassemble? e?
Parmi ces pie`ces alle? goriques, il faut compter le Triomphe de
la Sentimentalite? , petite come? die de Goethe, dans laquelle il a
saisi tre`s-inge? nieusement le double ridicule de l'enthousiasme
affecte? et de la nullite? re? elle. Le principal personnage de cette
pie`ce parai^t engoue? de toutes les ide? es qui supposent une imagi-
nation forte et une a^me profonde, et cependant il n'est dans le
vrai qu'un prince tre`s-bien e? leve? , tre`s-poli, et tre`s-soumis aux
convenances; il s'est avise? de vouloir me^ler a` tout cela une sen-
sibilite? de commande, dont l'affectation se trahit sans cesse. Il
croit aimer les sombres fore^ts, le clair de lune, les nuits e? toile? es; mais comme il craint le froid et la fatigue, il a fait faire
des de? corations qui repre? sentent ces divers objets, et ne voyage
jamais que suivi d'un grand chariot qui transporte en poste der-
rie`re lui les beaute? s de la nature.
Ce prince sentimental se croit aussi amoureux d'une femme
dont on lui a vante? l'esprit et les talents. Cette femme, pour l'e? -
prouver, met a` sa place un mannequin voile? qui, comme on le
pense bien, ne dit jamais rien d'inconvenable. et dont le silence
passe tout a` la fois pour la re? serve du bon gou^t et la re^verie
me? lancolique d'une a^me tendre.
Le prince, enchante? de cette compagne selon ses de? sirs, de-
mande le mannequin en mariage, et ne de? couvre qu'a` la fin qu'il
est assez malheureux pour avoir choisi une ve? ritable poupe? e
pour e? pouse, tandis que sa cour lui offrait un si grand nombre
de femmes qui en auraient re? uni les principaux avantages. L'on ne saurait le nier cependant, ces ide? es^nge? nieuses ne
suffisent pas pour faire une bonne come? die, et les Franc? ais ont,
comme auteurs comiques, l'avantage sur toutes les autres na-
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? 32-1 DE La` DE? CLAMATION.
tions. La connaissance des hommes, et l'art d'user de cette con-
naissance, leur assure, a` cet e? gard, le premier rang; mais
peut-e^tre pourrait-on souhaiter quelquefois, me^me dans les
meilleures pie`ces de Molie`re, que la satire raisonne? e ti^nt moins
de place, et que l'imagination y eu^t plus de part. Le Festin de
Pierre est, parmi ses come? dies, celle qui se rapproche le plus
du syste`me allemand; un prodige qui fait frissonner sert de mo-
bile aux situations les plus comiques, et les plus grands effets
de l'imagination se me^lent aux nuances les plus piquantes de la
plaisanterie. Ce sujet, aussi spirituel que poe? tique, est pris des
Espagnols. Les conceptions hardies sont tre`s-rares en France;
l'on y aime, en litte? rature, a` travailler en su^rete? ; mais, quand
des circonstances heureuses ont encourage? a` se risquer, le gou^t
y conduit l'audace avec une adresse merveilleuse, et ce sera
presque toujours un chef-d'oeuvre qu'une invention e? trange`re
arrange? e par un Franc? ais.
CHAPITRE XXVII.
De la de? clamation.
L'art de la de? clamation ne laissant apre`s lui que des souve-
nirs, et ne pouvant e? lever aucun monument durable, il en est
re? sulte? que l'on n'a pas beaucoup re? fle? chi sur tout ce qui le com-
'pose. Rien n'est si facile que d'exercer cet art me? diocrement,
mais ce n'est pas a` tort que dans sa perfection il excite tant
d'enthousiasme; et, loin de de? pre? cier cette impression comme
un mouvement passager, je crois qu'on peut lui assigner de justes
causes. Rarement on parvient, dans la vie, a` pe? ne? trer les senti-
ments secrets des hommes: l'affectation et la faussete? , la froi-
deur et la modestie, exage`rent, alte`rent, contiennent ou voilent
ce qui se passe au fond du coeur. Un grand acteur met en e? vidence
les sympto^mes de la ve? rite? dans les sentiments et dans les carac-
te`res, et nous montre les signes certains des penchants et des
e? motions vraies. Tant d'individus traversent l'existence sans se
douter des passions et deleur force, que souvent le the? a^tre re? -
ve`le l'homme a` l'homme, et lui inspire une sainte terreur des
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? DE LA DECLAMATION. 325
orages de l'a^me. En effet, quelles paroles pourraient les peindre
comme un accent, un geste, un regard! les paroles en disent
moins que l'accent, l'accent moins que la physionomie, et l'inex-
primable est pre? cise? ment ce qu'un sublime acteur nous fait con-
nai^tre.
Les me^mes diffe? rences qui existent entre le syste`me tragique
des Allemands et celui des Franc? ais, se retrouvent aussi dans
leur manie`re de de? clamer; les Allemands imitent le plus qu'ils
peuvent la nature, ils n'ont d'affectation que celle de la sim-
plicite? ; mais c'en est bien quelquefois une aussi dans les beaux-arts. Tanto^t les acteurs allemands touchent profonde? ment le
coeur, et tanto^t ils laissent le spectateur tout a` fait froid; ils se
confient alors a` sa patience, et sont su^rs de ne pas se tromper.
Les Anglais ont plus de majeste? que les Allemands, dans leur
manie`re de re? citer les vers; mais ils n'ont pas pourtant cette
pompe habituelle que les Franc? ais, et surtout les trage? dies fran-
c? aises, exigent des acteurs ; notre genre ne supporte pas la me? -
diocrite? , car on n'y revient au naturel que par la beaute? me^me de
l'art. Les acteurs du second ordre, en Allemagne, sont froids
et calmes; ils manquent souvent l'effet tragique, mais ils ne sont
presque jamais ridicules: cela se passe sur le the? a^tre allemand
comme dans la socie? te? ; il y a la` des gens qui quelquefois vous
ennuient, et voila` tout; tandis que sur la sce`ne franc? aise, on est
impatiente? quand on n'est pas e? mu : les sons ampoule? s et faux
de? gou^tent tellement alors de la trage? die, qu'il n'y a pas de pa-
rodie, si vulgaire qu'elle soit, qu'on ne pre? fe`re a` la fade impres-
sion du manie? re? .
Les accessoires de l'art, les machines et les de? corations. doi-
vent e^tre plus soigne? s en Allemagne qu'en France, puisque,
dans les trage? dies, on y a plus souvent recours a` ces moyens.
Iffland a su re? unir a` Berlin tout ce que l'on peut de? sirer a` cet
e?
