No More Learning

Mais à l’approche des vacances de
Pâques, quand mes parents m’eurent promis de me les faire passer une
fois dans le nord de l’Italie, voilà qu’à ces rêves de tempête dont
j’avais été rempli tout entier, ne souhaitant voir que des vagues
accourant de partout, toujours plus haut, sur la côte la plus sauvage,
près d’églises escarpées et rugueuses comme des falaises et dans les
tours desquelles crieraient les oiseaux de mer, voilà que tout à coup
les effaçant, leur ôtant tout charme, les excluant parce qu’ils lui
étaient opposés et n’auraient pu que l’affaiblir, se substituaient en
moi le rêve contraire du printemps le plus diapré, non pas le
printemps de Combray qui piquait encore aigrement avec toutes les
aiguilles du givre, mais celui qui couvrait déjà de lys et d’anémones
les champs de Fiésole et éblouissait           de fonds d’or pareils à
ceux de l’Angelico.