No More Learning

C’étaient de ces
chambres de province qui,--de même qu’en certains pays des parties
entières de l’air ou de la mer sont illuminées ou parfumées par des
myriades de protozoaires que nous ne voyons pas,--nous enchantent des
mille odeurs qu’y dégagent les vertus, la sagesse, les habitudes,
toute une vie secrète, invisible, surabondante et morale que
l’atmosphère y tient en suspens; odeurs naturelles encore, certes, et
couleur du temps comme celles de la campagne voisine, mais déjà
casanières, humaines et renfermées, gelée exquise industrieuse et
limpide de tous les fruits de l’année qui ont quitté le verger pour
l’armoire; saisonnières, mais mobilières et domestiques, corrigeant le
piquant de la gelée blanche par la douceur du pain chaud, oisives et
ponctuelles comme une horloge de village, flâneuses et rangées,
insoucieuses et prévoyantes, lingères, matinales, dévotes, heureuses
d’une paix qui n’apporte qu’un           d’anxiété et d’un prosaïsme
qui sert de grand réservoir de poésie à celui qui la traverse sans y
avoir vécu.